Brigitte Pellat

Poésie

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L'apesanteur du pétale
Plante verte
La mer

Une île, aujourd’hui engloutie

 

Plante verte perdue

Dans un vase sans contour,

Il se dresse stoïque

Et redoute l’eau qui monte.

 

Étonnés, les oiseaux

De passage se reposent

Sur les branches qu’Éole

Frôle en signe d’adieu.

 

Cet éphémère phare

Sans fanal apparent est

Un cierge sur une île.

 

Sur leur lyre, des hommes

Racontent l’offrande faite

À Neptune et au large,

 

La harpe du vent chante

À la terre submergée

Sa complainte éperdue.

 

Ce poème a paru dans le n° 215 de la revue L'Étrave et dans l'Anthologie Europoésie 2011.

Il fait partie du recueil L'apesanteur du pétale, Éditions Les Poètes Français, 2015.

@ Brigitte Pellat 2010