L'apesanteur du pétale
La cage et l'astre
Sextine
Il griffonne la liberté,
Ayant l’impression d’être en cage,
Et voudrait se savoir aimé ;
L’enfant catalogué pas sage
Assis face au mur, enfermé,
Aspire à la tiédeur de l’astre.
À l’ombre de l’Aztèque à l’astre
De feu, rêvant de liberté,
Elle est pour longtemps enfermée ;
Elle veut sortir de sa cage,
N’en peut plus d’écouter les sages,
Dans l’attente d’un être aimé.
Dans sa chambre, son bien-aimé
Rayonne avec l’éclat d’un astre,
Figé sur une image sage.
Mais l’esprit reste en liberté :
Il ouvre les portes des cages
Quand le bonheur est enfermé.
Arbitrairement enfermé
Par une ire amère, l’aimé
Médite sur la haine, en cage,
Alors qu’il contemplait les astres.
La souveraine liberté
S’apitoie sur les amants sages.
La rose fleurit pour le sage
Sans savoir qui est enfermé.
Elle apprécie la liberté,
Trouve naturel d’être aimée,
Veillée, effleurée par les astres
Que rebutent d’austères cages.
Pour franchir les grilles des cages,
Il écrit ses pensées, le sage.
Il songe, éclairé par les astres,
À des personnes enfermées ;
En chantant l’audace d’aimer,
Il exalte la liberté.
Sur les cages, les enfermés,
Le sage conscient d’être aimé
Appelle l’astre Liberté.
Le 25 février 2011
Ce poème a paru dans l'Anthologie Étoiles et planètes (Les Dossiers d'Aquitaine).
Il fait partie du recueil L'apesanteur du pétale, Éditions Les Poètes Français, 2015.
@ Brigitte Pellat 2012